PSG : Dembélé voulait qu’il revienne à Donnarumma

PSG : Dembélé voulait qu’il revienne à Donnarumma
Publié le : 17/04/2025 - 13:03

L’image a marqué les esprits. Après la défaite 3-2 contre Aston Villa, qui a tout de même permis au PSG de se qualifier pour les demi-finales de la Ligue des champions, Ousmane Dembélé a refusé son trophée d’Homme du match. Un geste inattendu, mais d’une grande symbolique : l’ailier parisien, bien que désigné meilleur joueur de la rencontre, a clairement montré que, pour lui, ce trophée n’avait pas de sens.

Et c’est sans surprise qu’il a déclaré que la véritable star de la soirée était son coéquipier, Gianluigi Donnarumma. À première vue, l’image de Dembélé refusant un trophée individuel pourrait être interprétée comme un simple geste de modestie. Mais à y regarder de plus près, c’est bien plus que cela. Le Français a fait preuve d’une humilité et d’un esprit collectif qui témoignent d’une véritable remise en question de l’importance des distinctions personnelles dans un contexte aussi compétitif. "C’est Gigi qui a été l’homme du match", a expliqué Dembélé au micro de Sky Sport, une déclaration qui en dit long sur la mentalité du joueur. "Il nous a sauvés avec des arrêts incroyables, il a été décisif à chaque moment important."

Il faut dire que le PSG n’a pas été à son meilleur niveau à Villa Park. En seconde mi-temps, l’équipe a souffert. L’attaque n’a pas été aussi tranchante, et la défense a vacillé face à la pression de Villa. Mais c’est bien Donnarumma, avec des arrêts réflexes décisifs, notamment face à des frappes puissantes et dangereuses, qui a permis au PSG de ne pas sombrer. Il a prouvé que, même dans l’adversité, il restait l’un des meilleurs gardiens du monde. "Gigi est l’un des meilleurs gardiens du monde, il évolue au plus haut niveau depuis de nombreuses années", a ajouté Dembélé.

"Aujourd’hui, il nous a permis de nous qualifier pour le tour suivant. C’est un véritable leader sur et en dehors du terrain." Ce n’est pas un hasard si Dembélé insiste sur le rôle de Donnarumma. Il faut savoir que dans ce genre de matchs décisifs, les gardiens jouent un rôle crucial. S’ils ne parviennent pas à maintenir leur équipe en vie lors de moments clés, toute la dynamique peut s’effondrer. Dembélé semble avoir compris cela plus que tout autre joueur sur le terrain ce soir-là. Il a vécu la rencontre en équipe, et cette équipe, pour lui, était sauvée par le calme et les réflexes de son gardien. P

ourtant, en dépit de cette défaite, Dembélé a voulu souligner la transformation qui s’opère au sein du PSG. Loin de se concentrer sur l’individuel, il met en avant la force d’un groupe qui sait que le véritable objectif reste la qualification, coûte que coûte. Le PSG est un collectif en quête d’équilibre, et chaque victoire, même douloureuse, fait grandir ce groupe. "La mentalité a changé", explique Dembélé. "Aujourd’hui, tout le monde veut attaquer, défendre, et marquer des buts décisifs. La concurrence interne est plus forte que jamais, et cela pousse chacun de nous à donner le meilleur." Ce message de Dembélé ne peut être ignoré. Alors que la scène de la remise du trophée pourrait avoir été perçue comme un simple geste de modestie, elle est en réalité un acte de leadership subtil. Dembélé, à travers ce refus, a envoyé un signal fort à ses coéquipiers : l’ego n’a pas sa place dans cette équipe. Les distinctions individuelles doivent passer après l’objectif commun. Et cet objectif, à ce moment précis, c’était la qualification en demi-finale. Il est également important de souligner l’impact de ce changement de mentalité dans le vestiaire parisien.

Si le PSG veut vraiment viser haut, cette mentalité de solidarité, de partage et de reconnaissance mutuelle doit devenir la norme. Dembélé, qui a pris une grande part à la reconquête de la confiance des supporters et de ses coéquipiers, prouve à quel point ce collectif est désormais la priorité absolue. Donnarumma, bien sûr, n’a pas volé cette attention. Le gardien, après sa prestation exceptionnelle, a lui-même expliqué qu’il préférait que ce trophée soit attribué à toute l’équipe. Cela témoigne d’un respect réciproque entre les joueurs, chacun conscient que chaque victoire, chaque progrès, est le fruit d’un travail collectif.

Mais Dembélé, avec son geste, a montré que la reconnaissance ne devrait pas être un enjeu individuel, mais bien une récompense pour ceux qui ont fait la différence dans les moments cruciaux. Ce geste symbolique de Dembélé pourrait bien marquer un tournant dans la culture du PSG. Le club a souvent été critiqué pour son manque de cohésion et de solidarité. Mais à travers ce match difficile, et surtout cette scène de refus du trophée, il est évident que quelque chose de plus grand est en train de se construire. Si cette mentalité collective s’ancre plus profondément au PSG, alors la quête de la Ligue des champions pourrait enfin prendre une autre dimension. Mais pour cela, il faudra continuer à nourrir cette union et cet esprit d’équipe, avec des gestes comme celui de Dembélé, qui rappellent que dans ce sport, rien n’est plus fort que l’envie de réussir ensemble.