Avenir, PSG, Luis Enrique, Ballon d'Or, JO : l'interview complète de Kylian Mbappé

Ce vendredi en fin d'après-midi, Kylian Mbappé s'est présenté en conférence de presse de l'équipe de France. Interview de l'attaquant du PSG.

Pourquoi cette prise de parole
"La première fois que je suis venu, j'avais annoncé que je n'allais pas venir à toutes les conférences de presse, du fait du rôle d'Antoine Griezmann. Je ne suis pas son supérieur hiérarchique. J'ai dit aussi qu'on allait laisser la porte ouverte à de nouveaux leaders. Maignan et Tchouameni sont venus. C'est mon tour de revenir, le coach me l'a demandé, donc je suis là."

Une absence due à son avenir ?
"Non, non, c'est vraiment une volonté de partager le leadership. Je n'ai jamais été quelqu'un qui me cache ou qui a peur. J'ai envoyé ma lettre, je suis venu une semaine après parler à Gibraltar. L'équipe de France n'appartient à personne, il y a plusieurs leaders et j'en fais partie."

Son avenir
"Ce n'est absolument pas l'actualité de l'équipe de France. Je tiens à rester un joueur de l'équipe de France pendant ces dix jours. Si vous avez cette question, il faut venir me la poser au Campus et j'y répondrai si je suis amené à venir en conférence de presse."

"J'ai toujours eu de bonnes relations avec mes coachs, certains me parlaient pourtant très très mal"

Les remarques de Luis Enrique
"Il faut lui demander pourquoi ce timing. Je l'ai très bien pris, c'est un grand entraîneur. Il a beaucoup à m'apporter. Je suis à un moment où je veux élargir ma palette. Depuis le début, je lui ai dit qu'il n'aurait aucun problème avec moi quand je suis revenu du loft. Que je voulais simplement jouer au football. J'ai toujours eu de bonnes relations avec mes coachs, certains me parlaient pourtant très très mal, mais ça n'a pas empêché d'avoir de bonnes relations."

La différence entre le PSG et les Bleus
"Je suis différent dans les deux équipes, car la philosophie est différente. Au PSG, on doit jouer dans le camp adverse, toujours avoir le ballon, en considérant que l'adversaire doit s'adapter à nous. Ici on s'adapte à l'adversaire, les matchs ne se ressemblent pas. Ça me plaît, ça me permet d'élargir ma palette. En sélection, j'ai une liberté totale à gauche, au PSG c'est autre chose, il y a plus de consignes et c'est bien aussi parce que ça permet d'avoir une structure. J'ai cette particularité de m'adapter à tous ces schémas-là. J'ai tout intérêt à écouter ces deux grands entraîneurs."

Zaïre-Emery
"Il est fascinant. Très mature, il joue avec beaucoup de personnalités. C'est un milieu de terrain moderne qui n'a pas peur de monter avec le ballon. Il est là aussi dans l'impact. On est là pour l'accompagner. Je n'ai pas de conseils à lui donner, car il va apprendre tout seul quand il fera des erreurs. C'est un plaisir d'avoir ce rafraichissement dans l'équipe. Il a l'âge de mon petit frère (rires). Il est en train de faire ses devoirs, c'est n'importe quoi (rires). On veut qu'il soit lui-même, notre mission, c'est de le protéger."

"Le 18 décembre au soir, je savais que Messi avait gagné la Coupe du monde et le Ballon d'Or"

Le Ballon d'Or
"Je n'ai pas peur qu'il m'échappe. Messi le mérite. Le 18 au soir, je savais qu'il avait gagné la Coupe du monde et le Ballon d'Or. J'ai fait une grande saison, comme Haaland, mais quand tu gagnes la Coupe du monde, ça fait la différence."

Dembélé et Kolo Muani
"Ils viennent d'arriver dans un nouveau club. Ousmane remonte la pente, Randal s'adapte doucement, mais sûrement. Mais c'est sûr que quand tu joues au PSG, il y a des exigences. J'essaye de parler avec eux, de les aider, de les intégrer. Ils ont des qualités. Si le club les a achetés, c'est qu'ils sont bons."

Les JO
"J'ai toujours voulu jouer les JO, mais ce n'est pas moi qui décide. C'est mon employeur qui décide. Ce serait un plaisir de les jouer. Le dernier mot revient à mon employeur, mais si mon employeur ne veut pas, ce ne sera pas un problème (...) Je ne pense pas que la réflexion va prendre beaucoup de temps. Si c'est oui, c'est oui, si c'est non, c'est non. Je veux les jouer et je pense que les gens ont envie que je les fasse. Je pense que ça va rentrer dans l'ordre. Après, on n'est pas à l'abri d'une mauvaise surprise vous savez bien."