PSG-F : un objectif atteint, mais de la colère !

Hier soir au Stade Océane, le PSG Féminin a validé sa 2e place au classement régulier. Sur le papier, l’objectif est atteint. Mais dans les faits, c’est une parodie de football à laquelle on a assisté. Face à une équipe havraise déjà maintenue et sans pression, les Parisiennes ont été apathiques, désorganisées, méconnaissables.

Aucun fond de jeu, aucune révolte, aucune cohérence. Une prestation indigne d’un club qui prétend jouer les premiers rôles. Ce point pris (2-2) suffit à maintenir le Paris FC à distance et garantit au PSG de recevoir pour les playoffs au Parc des Princes. Mais ce résultat tient plus du hasard et des faux pas du PFC que d’un mérite réel.

Un vestiaire en crise ?

Ce que l’on a vu, c’est une équipe qui semble avoir lâché. Des attitudes nonchalantes, des erreurs techniques grossières, une absence totale d’intensité. À quoi joue-t-on ? Que se passe-t-il dans ce vestiaire ? Le climat délétère autour du groupe n’est plus un secret. La mise à l’écart injustifiable de Sakina Karchaoui, pourtant présente à l’entraînement toute la semaine, en est une illustration criante. Un choix de plus qui interroge. Et il serait naïf de croire que cela n’a aucun impact sur la dynamique du groupe. Quand une joueuse cadre est exclue sans explication, quand l’autorité du coach repose sur le silence et l’isolement plutôt que sur l’adhésion collective, il ne faut pas s’étonner de voir une équipe désunie, sans âme.

Une gestion à la dérive

Cette saison, c’est le déclin. Pas de jeu, pas de vision, des choix incohérents. Un entraîneur dépassé. Pire : des joueuses mises à l’écart dès qu’elles osent parler. C’est le règne du flou, du non-dit, de l’autoritarisme maquillé en discipline. Même les jeunes talents, comme Froya Dorsin, n’ont aucune chance de se montrer malgré les occasions. Ce n’est plus de la gestion, c’est du sabotage.

Et la direction ? Silencieuse. Complice. Des supporters, en colère, ont d’ailleurs publié un communiqué pour dénoncer cette inaction et cet irrespect. Un dernier sursaut ? Il reste une Coupe de France à aller chercher. Une dernière chance de sauver l’honneur. Encore faut-il que ce groupe ait la force – et l’envie – de réagir. Mais soyons lucides : rien ne changera si la direction continue de fermer les yeux.

Rien ne s’arrangera tant que l’ego primera sur le projet sportif. Le PSG Féminin ne peut pas continuer sur cette pente. Il est temps de reprendre le contrôle. Sinon, ce sont les joueuses, le club et toute la section féminine qui en paieront le prix.

Naomie pour ParisTeam