PSG : Luis Enrique ne veut pas des “moi je joue là”

À l’approche du sprint final, Luis Enrique sort du bois. Dans un long échange avec la presse, l’entraîneur du PSG a posé les bases de son plan pour une fin de saison qu’il veut maîtrisée, collective et surtout invincible. Une philosophie assumée, parfois clivante, mais toujours cohérente avec sa vision du football.
Pas de révolution, mais un cap clair
« Je ne vais pas changer ma manière de penser », a-t-il prévenu d’entrée. Fidèle à ses principes, Luis Enrique explique sa politique de rotation non comme un choix par défaut, mais comme un levier essentiel : « Je fais tourner quand je pense que c’est important. Quand arrivent les matchs de Ligue des champions, je veux sortir le meilleur onze, mais pour remplir les objectifs que l’on s’est fixés, tu as besoin de 20-18 joueurs qui sont connectés. » En clair, pas question de jouer la carte des titulaires indiscutables à tout prix. L’Espagnol veut que tout le monde reste mobilisé. « J’aime maintenir le plus de joueurs possible connectés et c’est important pour garder l’objectif d’invincibilité. »
L’ego, cette bête à apprivoiser
Dans un groupe rempli d’internationaux, Luis Enrique ne se voile pas la face : gérer les ego fait partie du job. « Malgré le fait que c’est un sport d’équipe, les joueurs ont un comportement individuel différent. [...] Le gérer c’est important, quelles que soient les circonstances de la vie. » Il va plus loin, citant l’exemple des joueurs qui rechignent à jouer ailleurs que dans leur zone de confort : « Pour moi, les joueurs indiscutables sont ceux qui peuvent aider l’équipe dans n’importe quelle situation, pas seulement "je joue là, sinon je ne peux pas jouer". »
Une gestion humaine assumée
Luis Enrique se voit presque comme un père pour ses joueurs, surtout les plus jeunes : « Mes enfants sont plus grands que ces joueurs-là. [...] S’ils ont besoin d’un câlin, je le donne, s’ils ont besoin d’une correction, je suis là aussi. » Et même si le coach aimerait offrir plus de temps de jeu aux jeunes, il reste lucide sur les exigences du très haut niveau : « Les jeunes que nous avons ici au PSG ont un très bon état d’esprit. J’aimerais qu’ils aient plus de temps de jeu, mais c’est très difficile. » Paris vise l’invincibilité… mais pas à n’importe quel prix En coulisses, Luis Enrique trace donc une ligne de conduite ferme : tout pour l’invincibilité et les objectifs fixés, mais avec un groupe soudé, un vestiaire sous contrôle et des joueurs prêts à se sacrifier pour l’équipe. Le message est passé : dans la dernière ligne droite, il n’y aura pas de place pour les états d’âme.
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