Luis Enrique : "Le collectif ne fait pas vendre, mais c’est le plus beau"

À quelques heures d’affronter Saint-Étienne ce dimanche (20h45) pour son premier match de l’année 2025 au Parc des Princes, Luis Enrique a tenu à rappeler ce qui constitue l’essence de son approche : le collectif. Pas de mise en lumière d’un joueur en particulier, pas de starisation, mais une philosophie axée sur l’équipe avant tout. Un message fort pour débuter l’année sous les projecteurs du Parc.

Lorsqu’on lui a demandé de commenter les performances individuelles, notamment celles d’Ousmane Dembélé, impliqué dans 15 buts cette saison, Luis Enrique a rapidement recentré le débat : "C’est bien, non ? Mais là encore, je préfère parler d’un point de vue collectif. Je suis content de ce que je vois, mais surtout de la concurrence que je parviens à instaurer entre mes joueurs. J’aime les voir tenter de s’améliorer, chercher constamment à se dépasser. Mon rôle, c’est de les accompagner dans cette dynamique. Je n’ai pas grand-chose de plus à dire." Une réponse concise, mais lourde de sens : pour Luis Enrique, le PSG n’est pas une somme d’individualités, mais une machine où chaque pièce joue un rôle crucial.

Interrogé ensuite sur la progression de Désiré Doué, Luis Enrique a insisté sur l’importance de gérer les émotions des jeunes joueurs : "Barcola, Doué… Quand ils marquent des buts, vous les placez immédiatement sur un piédestal. Mon rôle, c’est de les calmer, de les ramener sur terre. À l’inverse, quand ils traversent des moments difficiles, je suis là pour nourrir leur confiance et les remonter. C’est ça, le football de haut niveau : gérer la pression et maintenir l’équilibre émotionnel des joueurs."

Le coach espagnol a également abordé la situation de Bradley Barcola, critiqué pour son manque de réalisme ces derniers temps : "Par exemple, vous dites que Barcola ne marque pas en ce moment. Moi, j’essaye de lui montrer qu’il reste important. Être joueur au PSG, c’est accepter cette pression, mais c’est aussi comprendre que chacun a un rôle à jouer, même dans l’ombre. Nous ne dépendons pas des buts d’un seul joueur. Notre force, c’est le collectif."

Dans un monde du football souvent dominé par la quête de performances individuelles, Luis Enrique s’inscrit à contre-courant : "Je sais que ce genre de discours ne fait pas vendre de maillots ou de journaux. Mais ce que je recherche avant tout, c’est le collectif. Il n’y a rien de plus beau que de se sentir important au sein d’une équipe, de faire partie d’un projet commun. C’est ce que j’attends de mes joueurs."

Pour Luis Enrique, l’identité du PSG ne repose pas sur des exploits isolés, mais sur la solidarité, l’abnégation et l’envie de tous de s’inscrire dans une dynamique collective. Une philosophie claire qui, espérons-le, portera ses fruits sur les défis à venir...